Wake up dude ! [Liam ♥]

Cette fois, le réveil de Basil sonne, il l'entend immédiatement, ses paupières s'ouvrent et il se jette littéralement hors de son lit. Le jeu a repris, son excitation est démultiplié. Aujourd'hui, Liam se fout à poil dans la Grande Salle, et une impatience monstrueuse le ronge depuis la veille. Il est même jaloux de ne pas avoir à le faire lui-même. Pourquoi c'est toujours lui qui a les idées les plus drôles ? C'est comme quand il avait imposé à Liam de pisser dans le chapeau de MacGonagall ! Basil se souvient vaguement du jour où, nu, perdu dans la forêt interdite (mais pas trop loin, hein), il avait du retourner dans la Salle Commune sans se faire voir.. en mode furtif. Ça aussi, ça avait été un épisode plutôt épique de sa vie. Des grands moments tout ça. Et il espérait que celui-ci en fasse partie. Mais pour ce faire, il fallait commencer par faire bouger le gros cul de Liam hors de son lit, ce que Basil savait faire, compte tenu d'une longue expérience. Il se saisit de son polochon, se faufile jusqu'au lit de son camarade et, d'un coup, sans crier gare, il lui assène un splendide coup de boudin sur l'oreille, la violence du geste claque et retentit contre l'oreille du Serdaigle, pendant que Basil, histoire d'être bien sur d'avoir éveillé son compagnon, se met à brailler une imitation du chant du coq, complètement déformée, juste insupportable à entendre.

COOOOOKLE DIDDLLLEEE DOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!!

Puis, son hurlement informe se change en un éclat de rire tout aussi bruyant alors qu'il se jette sur le dos de son camarade, saisit ses épaules fines à pleine main et le secoue dans tous les sens en criant :

Debout ! Debout, debout, debout, debout, debouuuuut !!!!!!

Toute le dortoir est réveillé, des grognements s'élèvent de derrière tous les baldaquins, jusqu'à ce qu'un jeune homme pousse le cri qui vient du cœur :

Mais merde Liam, bouge ton cul et fais le taire !

Le rire de Basil part dans les aigus féminins qu'il affectionne tant, sans pour autant perdre de sa puissance. Horripilant. Il se penche sur l'oreille de Liam pour gémir plus fortement, tout contre ses tympans, et il se demande un instant combien de temps son camarade pour soutenir une telle nuisance sonore. Le poids de Basil sur son dos, Liam le connait bien, parce que c'est pas si rare que les deux compères se retrouvent dans une telle position. Basil se sent bien lorsqu'il chevauche ainsi Liam. Il se sent à moitié sur un balai, à moitié dominant, complètement animal... Il a l'impression de partager un lien physique et charnel très fort avec son ami. Et le physique, le charnel pour Basil, la joie des sens, c'est le fondement de tout... ! Si Basil ne pouvait pas avoir ce contact tactile avec Liam, si leur relation avait du se maintenir dans une sphère mentale et abstraire, leur amitié ne serait jamais devenue ce qu'elle était. Elle en serait probablement restée au stade du copinage, ce que Basil partageait justement avec la plupart de ses autres camarades, mis à part certains cas particuliers. Entre autre, c'était une des raisons pour lesquelles il préférait la compagnie des filles : il pouvait plus aisément accéder à ce relationnel physique. Les filles aussi aimaient bien le contact, là où les garçons s'arrêtaient à une virile poignée de main, voire une tape sur l'épaule, parfois même rien du tout. Pouvoir se jeter ainsi sur Liam, sentir son corps entre ses cuisses et ses épaules entre ses doigts, c'était essentiel pour Basil. Pour un peu, il ne se serait senti bien que dans ce genre de position, ce comportement de sauvage. Ces moments où il se lâchait absolument. Sensualité. Jouissance.
Un sourire hilare, issu d'un bonheur pur, se levait sur son visage. Il se sentait tellement bien. Tellement libre. Il avait son meilleur pote, il le faisait chier, ils allaient se marrer toute la matinée, peu importait les conséquences, et Basil planait quelque part, tout à côté du paradis.

Alleeeez, lève-toi !

Il riait moins fort maintenant, mais son rire s'apparentait alors à des hoquets de joie plus qu'à une volonté de réveiller toute le dortoir et de rappeler qu'il existait, qu'il était là, tout prêt à pourrir la vie de tous ceux qui passaient par là, qu'ils l'aient mérité ou pas. Surtout, d'ailleurs, s'ils ne l'avaient pas mérité, et étaient loin de penser à ce qu'il risquait de leur tomber dessus.

Les rêves de Liam ressemblent à sa vie : un détail insignifiant peut prendre toute la place et, alors que rien ne semble capable d'attirer son attention, BAM il y a de l'action.
Il est dans sa chambre et écoute de la musique, les yeux fixés sur le plafond comme s'il attendait que ce dernier lui parle. Il entend sa sœur passer dans le couloir. Ses talons heurtent le parquet. Elle fait toujours un bruit insupportable quant elle marche, comme s'il fallait que la terre entière sache qu'elle existe. Petite idiote. Sa mère est en train de cuisiner dans la cuisine (enfin c'est ce que son esprit lui envoie comme message).
Alors que le groupe – qui n'a jamais de nom dans ce genre de rêve – entame un fabuleux hymne à la paresse, le jeune homme se rend compte qu'il a faim. Il pourrait manger une licorne ! Cependant quelque chose le retient. C'est comme s'il était soudé à son lit, incapable de bouger. Le poids du monde sur le corps.

Délirant...

Et soudain, le plafond change d'aspect, les mûrs deviennent comme liquide et se déplacent en spirale pour finalement disparaître et laisser la place au visage de Basil ! Liam a déjà rêvé de son meilleur ami, mais pas au point qu'il fasse office de plafond dans sa chambre. Il se demande ce qu'il a pu prendre pour voir un truc pareil.
La musique à disparu, remplacée par la voix de Basil. Ça y est, le Serdaigle comprend : ce couillon essaye de le tirer du lit. On est le lendemain du jour où il a accepté d'offrir un strip-tease à l'ensemble des élèves.
Liam a l'habitude que Basil entre par effraction dans ses rêves. Si il parvient à l'entendre c'est qu'il doit sacrément lui crier dessus et s'être affalé sur son dos. En plus de ne jamais se réveiller à l'heure, Liam a le sommeil excessivement lourd et parvient à faire totalement abstraction de tout. Un éléphant pourrait passer à côté de sa tête qu'il ne sentirait pas un souffle. Il sent l'excitation de Basil affluer dans son corps, mais décide de le torturer un peu encore. Aucune réaction.

Et Josh la ramène. Déjà avec un prénom pareil, on ne peut pas espérer faire grand chose de sa pauvre existence. Certes, ça doit être agaçant d'être réveillé par l'horrible hurlement de Basil, comparable à une adolescence en extase (beurk!). Bof, il n'a qu'à avoir le sommeil profond, ce con.

J t’emmerde Josh, fais le toi même !

Liam ouvre un œil. En effet, Basil est assis à califourchon sur son dos. Tellement prévisible.
Il fini par ouvrir le deuxième et redresse la tête, courbant le dos pour passer sa main sur son visage endormi et maqué diagonalement par l'oreiller. So sexy !

Hey, jsuis pas ton poney !

Se disant, il bascule sur le côté, éjectant par la même occasion Basil à qui il ne faut pas longtemps pour se retrouver débout, parer à décoller.
Le jeune homme jette un coup d’œil à ce qui est sensé lui servir de réveil. Les cours commencent dans une heure, ce qui signifie qu'il vient de se faire réveiller une heure plus tôt que d'habitude ! Quelle idée d'accepter un pari qui a lieu à l'heure du petit-déjeuner ?!
Liam se lève, ou plutôt roule hors de son lit, sous le regard impatient de son ami qui trépigne. Il lui faut un peu de temps pour « décuver » de sa nuit. Il s'étire et enfile un jean et un t-shirt qu'il trouve dans sa commode. De toute façon il va devoir les enlever...

Quand faut y'aller...