Les Âmes Mortes
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Les Ténèbres envahissent les Lumières. Univers d'Harry Potter
 
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 I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel.

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H. Nathaníel Auderic

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MessageSujet: I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel.   I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel. EmptyVen 12 Aoû - 16:54

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Dernière édition par H. Nathaníel Auderic le Mar 12 Déc - 23:45, édité 1 fois
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Iliana E. Evans

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MessageSujet: Re: I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel.   I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel. EmptyDim 14 Aoû - 16:39

Qui aurait eu l’idée de s’aventurer hors du Château par ce temps, et qui-plus-est, à une heure si matinale?
Il faisait froid, ou en tout cas trop froid pour qu’une personne saine d’esprit ne se résoude à ne serait-ce que mettre le nez dehors. Le vent balayait le Parc de Poudlard par violentes rafales, envoyant voler feuilles et autres brindilles en tous genres. Et au beau milieu de cet incessant balet se trouvait Iliana Evans, qui semblait en ce moment même se demander s’il n’y avait pas un quelconque risque qu’elle s’envole à son tour. Scrutant les horizons, elle finit de toute évidence par juger que non, puisqu’au lieu de faire demi-tour afin de regagner la chaleur réconfortante du château, elle enfouit son visage dans son écharpe et continua à avancer courageusement.
Vous vous demandez sans doute – et à raison – pourquoi la demoiselle se trouvait ainsi à braver les éléments, un dimanche matin à tout juste sept heures. Oui, car admettons qu’elle se montre subitement, dans un soudain regain d’énergie, matinale, cela n’explique en aucun cas pourquoi elle se retrouvait à gambader de la sorte dans le parc désert de l’école… Elle aurait en effet très bien pu rester au coin du feu, dans la Salle Commune des Poufsouffles, à attendre une heure raisonnable avant d’aller déjeuner… Mais non, à la place, elle préférait aller se geler sur place dehors. Cette fille était définitivement étrange. Ainsi avait-elle choisi d’aller faire un tour à l’extérieur, dans un irrépressible besoin de marcher, et ceci dans la fraîcheur du climat irlandais.

Le vent jouait dans ses longs cheveux blonds, formant des ondulations qu’elle aurait probablement qualifiée elle-même de « ridicules », mais peu lui importait en cet instant – oui, car elle était actuellement en plein effort de concentration afin de regarder où elle mettait les pieds. Même s’il n’y avait personne pour la voir, ce n’était pas une raison pour s’étaler lamentablement de tout son long – car voyez-vous, bien que les chutes soient courantes, voir quasiment constantes chez elle et qu’elle ait fini par s’y habituer, elle ne les appréciait toujours pas plus que cela… Comme tout le monde, en fait. Soit. Lily poursuivit vaillamment sa route, continuant toutefois à prendre garde à ne pas trébucher. Elle ne tarda d’ailleurs guère plus à atteindre sa destination, qui n’est autre que… le lac.
Certes, l’endroit était plus agréable avec quelques degrés celsus en plus et, pourquoi pas, tant qu’on y était, rayons de soleil. Néanmoins, même le mauvais temps ne parvenait pas à gâcher l’affection qu’elle avait pour ce lieu. Elle avait l’habitude de venir ici dès que possible, que ce soit pour étudier ou se détendre, et ce matin là ne faisait nullement exception à la règle.
La Poufsouffle s’apprêta, comme il le lui était coutumier, de contourner un morceau du lac afin de se retrouver à son endroit favori, au pied d’un grand chêne ombragé – bien qu’en ce jour tout fut plus ou moins ombragé, puisque le soleil ne daignait nullement se montrer. Elle avait cependant à peine fait un pas dans cette direction que son regard fut automatiquement attiré par sa silhouette, non loin. La blondinette la fixa en plissant les yeux, tentant de distinguer les traits de la personne… pour y reconnaître son grand frère de cœur, Nathaniel Auderic. Tiens donc, que faisait-il là ? Intriguée, elle marcha – toujours avec la même précaution - vers le jeune homme pour s’apercevoir qu’il… écrivait ? Non, il… il dessinait ? Et depuis quand s’intéressait-il au dessin ? Incrédule, elle parcourut les derniers mètres la séparant du garde-chasse, se plaçant dans son dos afin d’apercevoir ses croquis.

Comment décrire ce qu’elle vit ? Il s’agissait vraisemblablement de deux personnages, dessinés de manière grossière et qui, de toute évidence, semblaient en plein désaccord. En réalité, en y jetant un œil plus attentif, Iliana comprit que le personnage aux sourcils froncés et à la baguette magique – qui semblait être une représentation sommaire de Nathan lui-même – tentait de tuer, ou plutôt tuait son adversaire, et ceci de dizaines de façons différentes. Avec une étrange grimace, qui aurait presque pu paraître comique en d’autres circonstances, Lily parcourut du regard le parchemin, s’attardant quelques instants sur les croquis où le second personnage finissait mangé par des fourmis. Elle ne put retenir le frisson qui secoua son échine – à qui Nathan pouvait-il tellement en vouloir ?
Elle allait justement lui poser la question lorsqu’il sembla se rendre compte de sa présence, ou plutôt lorsqu’il daigna enfin faire mine de l’avoir remarquée. Aussi, la blondinette entendit distinctement le « arff... » qui échappa au jeune homme et reçut ainsi la confirmation que non, il n’allait pas bien, car jamais auparavant il ne l’avait dédaignée de la sorte – pas même le jour de leur rencontre, où elle l’avait pourtant percuté de plein fouet dans une rue particulièrement animée de Pré-au-Lard, c’est pour dire ! Comprenant par cette attitude que Nathaniel traversait actuellement une mauvaise passe, elle fit la moue, résignée à devoir jouer une fois de plus les psychologues sauveuses de l’humanité – une moue qui s’accentua encore lorsqu’elle remarqua la bouteille à côté du brun. Du Nathan tout craché, ça. Un problème à l’horizon ? Pas grave, tant qu’il reste de l’alcool !
Dans un soupir à peine audible, elle le fixa, de ce regard désespéré qu’une mère jette habituellement à ses enfants après une énième bêtise – enfin, les mères normales, pas comme la sienne… c’était presque si cette dernière ne l’encourageait pas dans ses ‘étranges méfaits’, comme disait son père. Enfin soit, là n’est pas la question. Concentrant à nouveau ses pensées sur son interlocuteur, elle se prépara mentalement à écouter ses états d’âme – il serait probablement contre, affirmant que tout allait parfaitement bien dans le meilleur des mondes, mais elle ne lui laisserait guère le choix, de toute manière – et se montra donc particulièrement attentive à la tirade du garde-chasse.

« Dans le genre tomber mal, tu tombes vraiment mais vraiment mal... mais salut quand même, Lilipuce. Quel bon vent t’amène ? Pas le vent glacé qu’on a maintenant, j’imagine... Qu’est-ce que tu fiches dehors à cette heure ? T’es pas censée dormir ? Et pourquoi t’as eu la brillante idée de venir ici qui, comme par hasard, est l’endroit où je me trouve ? Sincèrement, tu ne peux pas tomber plus mal. Et pour répondre à ta question... OUI, je vais bien. Je vais très bien ! J’ai jamais été aussi bien de ma vie ! »

Quel pitoyable menteur.
Durant toute la tirade du brun, la demoiselle garda le silence, se contentant de le fixer, sourcils haussés et lèvres pincées. Trewlaney avait du se tromper quand à son sujet, en affirmant d’un ton catégorique que Lily ne possèdait pas le troisième œil, et sans doute pâlirait-elle devant la prédiction de son ancienne élève si elle la voyait à cet instant. Nathaniel avait lancé, quasiment mot pour mot, exactement ce à quoi elle s’attendait. Finalement, cela ne tenait peut-être pas de la divination, mais plutôt de l’excellente connaissance qu’elle avait du jeune homme. Ne se démontant nullement face à un tel accueil, Iliana eut même un petit sourire – du moins jusqu’à ce que son interlocuteur ne se lève en titubant dangereusement, où son sourire se transforma en rictus.

- C’est vrai que tu as l’air d’aller relativement bien, autant pour moi ! remarqua-t-elle d’un ton sarcastique.

S’asseyant à l’endroit où Nathaniel se trouvait précédemment, elle fixa le lac avec un sourire en coin. C’est qu’il devenait prévisible, à la longue… Il suffisait de le connaître un peu pour réussir à prévoir, ne serait-ce qu’approximativement, ses futures paroles et actions. Ce fut le regard toujours porté sur l’eau qu’elle poursuivit, cette fois-ci d’une voix placide et implacable, bien que toujours aux faibles intonations ironiques :

- J’ai mal dormi, je me suis réveillée en plein milieu de la nuit. Et comme je ne comptais pas poireauter dans la Salle Commune jusqu’au déjeuner, je suis venue ici. Mais apparemment, mon sommeil a quand même été meilleur que le tien. Tu verrais la tête que tu tires ! En plus, tu ne sais même pas mentir… Pas à moi, en tout cas.

Après ces paroles, elle consentit enfin à tourner la tête vers lui, lui adressant un léger sourire. Oh que non, il n’allait pas bien. Elle ne se souvenait d’ailleurs pas l’avoir déjà vu dans un état de nerfs. Mais qu’importe ! S’il croyait vraiment l’impressionner, et ainsi la contraindre à faire demi-tour pour retourner sagement au château, il se mettait le doigt dans l’œil. Vous rencontrerez en effet peu de personnes plus têtues et acharnées qu’elle, notamment lorsqu’il s’agit des autres. Ah, Lily et sa vilaine tendance à faire passer tout le monde avant elle-même… Soit, revenons-en à nos moutons. Ou plutôt à nos deux protagonistes. Fixant obstinément son grand frère de cœur, elle songea que, de toute façon, il ne pouvait pas refuser son aide. Après tout, elle était probablement sa seule et unique amie, alors il ne pouvait guère se confier à quelqu’un d’autre… et il ne pouvait pas non plus tout garder en lui… au risque d’exploser. Et si c’était le cas, elle plaignait sérieusement le deuxième personnage du parchemin, car il allait de toute évidence passer un sal quart d’heure ! Et voilà, maintenant elle se sentait l’âme de la sauveuse de l’humanité par excellence, celle qui devait empêcher de toute urgence Nathan de tuer le bonhomme inconnu de la feuille. Super. Cette sensation fut d’ailleurs grandement confirmée lorsque le garde-chasse, faisant un pas en avant et lui tournant ainsi le dos, ajouta d’un ton catégorique :

« Tu m’excuseras, j’ai un meurtre à planifier. Je suis o-c-c-u-p-é ! »

Lily, tu dois sauver ce pauvre garçon ! se lança-t-elle intérieurement. Elle ne pouvait tout de même pas le laisser mourir, alors qu’elle était parfaitement consciente qu’il était en danger de mort… et mangé par des fourmis… ou jeté dans ce Lac… non, elle ne pouvait dignement pas laisser Nathaniel mettre ses plans à exécution. La blondinette jeta un œil mauvais au parchemin laissé à terre par son interlocuteur, et songea à y mettre le feu. Avec un peu de chance, Nathan n’aurait pas pu mémoriser toutes les façons de tuer le personnage de la feuille… il lui resterait alors moins de possibilités, mais il pourrait en inventer d’autres… Mince alors. Elle allait vraiment devoir le raisonner ? Oubliez le fait que je vous ais dit que rarement vous rencontrerez quelqu’un de plus têtu que Lily. Oui, il y a pire qu’elle : il y a un Auderic animé par une envie de meurtre. Réjouissant. Faisant une fois de plus une de ses mimiques typiques, elle répliqua, sur le même ton que le jeune homme :

- Moi aussi je suis o-c-c-u-p-é-e, figure-toi. Je dois t’empêcher de planifier un meurtre. Si ce n’est pas une sacrée occupation, ça…

[Du mal à me remettre à Rp, c’est nul, c’est court, c’est pourri… Mais on m’eu veut pas, hein ! (a)]

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H. Nathaníel Auderic

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MessageSujet: Re: I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel.   I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel. EmptyLun 15 Aoû - 11:03

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Iliana E. Evans

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MessageSujet: Re: I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel.   I try so hard and I'm never the one... } Iliana&Nathaníel. EmptyLun 15 Aoû - 18:13

Après avoir fixé pendant quelques instants son interlocuteur avec un sourire en coin, Lily finit par se tourner à nouveau vers la surface incroyablement noire et lisse du lac. Tout près de cet endroit, deux ans plus tôt, elle assistait à la seconde épreuve du Tournoi des Trois Sorciers, soutenant à la fois Cédric Diggory et Harry Potter… Elle se souvenait d’ailleurs encore parfaitement des regards que lui jetait les autres élèves, chacun ayant choisi de soutenir l’un ou l’autre candidat de Poudlard… Cette pensée lui arracha un nouveau – et énième – sourire. Comme quoi, décidément, passait-elle sa vie à cela.
Il était vrai que sa notoriété à l’école venait principalement de là, sa joie permanente étant connue de tous. Elle était l’image même du bon Poufsouffle, heureuse, naïve et loyale. Certes, elle possédait sans aucun doute le courage de Gryffondor ou encore l’intelligence de Serdaigle, et pourtant le Choixpeau n’avait mis que quelques petites minutes à se décider à l’envoyer chez les jaunes et noirs. Elle se souvenait d’ailleurs, ce jour-là, avoir ardemment prié pour ne pas finir chez Serpentard, les mains crispées sur les rebords du vieil escabeau. Toutefois, cette pensée n’avait apparemment même pas traversé l’esprit du chapeau rapiécé, ce qui l’avait grandement rassurée.
Soit. La demoiselle ne se faisant pas d’illusions – du moins pas sur ce point – elle savait cependant parfaitement que la principale cause de sa popularité ne résidait nullement en sa bonne humeur perpétuelle, mais plutôt en ses gaffes permanentes. Elle avait d’ailleurs cessé de compter le nombre de fois où elle s’était étalée lamentablement en travers des nombreux escaliers de l’école, tout comme celui particulièrement incalculable répertoriant le nombre d’objets qu’elle faisait chuter par jour. Pour dire, la plupart des élèves s’écartaient désormais prudemment de son passage, évitant ainsi un carambolage à grande échelle dans les couloirs. Cette maladresse, qui se relevait en soi assez handicapante pour Iliana, était également un grand sujet de rigolade pour nombre de personnes. Généralement, l’adolescente tolérait ces moqueries, y prenant même part de temps à autres… sauf lorsqu’elles venaient des Serpentards, qu’elle avait une tendance certaine à tous ranger dans le même sac – à savoir celui de ceux se prenant pour une ‘race supérieure’ grâce à la pureté de leur sang. A ce sujet, elle avait justement répondu d’une manière acerbe à Noah Smith, un Serpentard de son année s’étant moqué d’une de ses énièmes catastrophes, ce qui avait eu pour effet de lui clouer purement et simplement le bec.
Enfin bref, le moment n’était pas venu de ressasser ses souvenirs ou de se complaindre quand à sa maladresse maladive qui, de toute façon, faisait partie de sa petite personne. Elle revint donc subitement sur Terre, balayant les alentours de son regard bleu azur. Elle s’attarda une fois de plus sur le lac avant de reposer son attention sur son cher grand frère de cœur, à savoir Nathaniel.

Celui-ci, fidèle à lui-même bien que dans un état de nerfs certain, se tenait toujours à l’endroit où Lily l’avait aperçu pour la dernière fois avant de se plonger, comme souvent, dans ses rêveries. Recommençant à le fixer, elle scruta chaque trait de son visage avec une attention décuplée. Non seulement celui-ci était marqué par le manque de sommeil, mais aussi, de toute évidence, par de nombreux sentiments contradictoires, bien que la demoiselle crut y décerner une expression fugitive de colère et de tristesse mêlée. Qu’est-ce que, ou plutôt qui, pouvait affecter le jeune homme à un tel point ? Elle l’avait rarement vu si tourmenté, si torturé… Et surtout, elle ne l’avait jamais entendu parler de la sorte. Pas si sérieusement, en tout cas.
Autant l’admettre, elle était sans doute la personne qui le connaissait le mieux à l’école. Elle le côtoyait depuis près de trois ans, trois ans au cours desquels elle avait appris à le connaître, et même presque à le comprendre… Elle savait à quel point il était de nature impassible, encaissant sans broncher, faisant mine de ne pas se soucier des évènements… Ou alors, si cela le gênait un tant soi peu, il noyait ce fameux problème dans l’alcool, et hop ! ça allait mieux dès le lendemain. Miraculeux, n’est-ce pas ? Ce n’était sans aucun doute pas la bonne méthode, mais c’était la méthode Nathaniel. Chacun son truc, Iliana le concédait, bien qu’elle n’approuve nullement cette facette du garde-chasse.
Bref, Nathan n’avait pas l’habitude de se laisser aller de la sorte, encore moins après avoir bu une bonne bouteille d’alcool – sans compter le fait qu’il ait sans doute passer une bonne partie de la nuit à faire de même – et avoir passé une nuit blanche. Iliana savait donc qu’elle avait affaire à quelque chose de sérieux, ou en tout cas de suffisamment sérieux pour ébranler Nathan et sa capacité à tout encaisser plus ou moins docilement.
Encore et toujours cette même question qui se posait… Qu’est-ce qui avait bien pu mettre Nathan dans cet état ? Même avec son cerveau carburant à cent kilomètres à l’heure, la blondinette ne parvenait pas à y trouver de réponse cohérente – à croire que ce dernier était resté derrière elle, dans la Salle Commune des Poufsouffle. Cette constatation l’agaça, et elle poussa un bref soupir. S’il y avait bien quelque chose qu’elle n’aimait pas, c’était de ne pas trouver de réponse à ses questions – ce qui était le cas actuellement.
Comme si le Calmar géant, du fond de son lac, pouvait lui souffler la véritable réponse, elle posa à nouveau son regard sur le lac, s’accordant finalement de replonger dans ses pensées. Peut-être avait-il perdu quelqu’un à qu’il tenait ? Un membre de sa famille, un ami proche ? Après avoir médité quelques instants sur cette hypothèse, Lily finit par l’écarter. A sa connaissance, Nathan n’avait plus de contact depuis des années avec les Auderic encore en vie – s’il en restait. De plus, elle croyait savoir – et sans doute à raison – qu’elle était sa seule véritable alliée. Ce n’était donc pas ça. Mais quoi, alors ?

Ce ne fut pas le Calmar géant qui lui fournit la réponse, pas plus que les arbres secoués par le vent qui entouraient le lac. Non, la réponse lui vint spontanément, naturellement, comme si elle somnolait paisiblement au fin fond de son cerveau et avait enfin décidé de sortir de son sommeil. Angèle. Angèle Yaxley.
Qui d’autre ? Elle ne voyait rien, ni personne d’autre qui pouvait faire autant faire souffrir Nathaniel. Oh non, loin d’elle une telle pensée, elle n’accusait nullement Angèle de le faire exprès. Seulement, c’était… les sentiments, puissamment dévastateurs. Ces deux-là s’aimaient, et celui qui ne se rendait pas compte était, au choix : arriéré, aveugle, ou alors il s’agissait d’un des deux protagonistes de notre histoire.
Elle savait que leur histoire était pour le moins compliquée. Compliquée parce qu’aucun des deux n’osaient admettre qu’il aimait l’autre. Compliquée, parce que, paradoxalement, ils s’attiraient et, si elle l’avait bien compris, se déchiraient. Une histoire complexe, déchirante, frôlant presque la tragédie, aux totales antipodes avec celles que comptaient habituellement les livres ou autres romans à l’eau de rose.
Enfin soit, c’était bien beau de penser que c’était Angèle qui avait mis Nathan dans un tel état mais, par Merlin, qu’avait-elle pu bien faire pour lui donner de telles envies de meurtre ? Machinalement, Iliana jeta un nouveau regard au parchemin abandonné à quelques centimètres de là par son propriétaire. La victime était de toute évidence un homme et non une femme, ce qui jetait subitement Angèle hors de l’équation. A moins que Nathan ne veuille tuer ce garçon à cause d’Angèle ? Et pourquoi tout était si compliqué, d’abord ? Ce n’était probablement pas bon pour le cerveau de se creuser autant les méninges dès une heure aussi peu avancée du matin. Enfin, se dit la blondinette sur un ton serein, c’était sans doute cela d’être un sauveur de l’humanité.

M’empêcher de... ? Pourquoi tu veux m’en empêcher ? J’ai TOUTES les raisons de le tuer ! Ce crapaud visqueux, cette face de serpent, cette vermine des années vingt, ce singe décoloré, cet Inferius mal réanimé, cette harpie masculine, ce petit blondinet arrogant, cette honte à Salazar, ce fils à sa maman, cette ordure !

Cette soudaine bribe de paroles, aussi haineuse que subite, eut l’effet de faire sursauter violemment la demoiselle, toujours en train de méditer sur le pourquoi du comment de l’état de son grand frère de cœur. Cependant, quand elle eut analysé les propos de ce dernier, elle dut mettre en œuvre d’ardents efforts pour ne pas éclater de rire – ce que, à n’en pas douter, Nathaniel aurait très, très mal pris. Néanmoins, cette longue tirade d’insultes avait, si on y exceptait la rage qu’on pouvait y lire dans chacun de ses mots, des intonations plutôt comiques. En d’autres circonstances, Lily aurait d’ailleurs probablement eu un tel fou-rire qu’elle aurait mis un certain temps à s’en remettre. Néanmoins, elle se força au calme, mordant sa lèvre inférieure avec application et ne pouvant s’empêcher de faire une mimique à mi-chemin entre l’admiration d’une telle imagination et l’incrédulité de voir Nathan s’emporter de la sorte. Elle eut une légère toux, rauque et gênée, et ouvrit la bouche pour parler avant de finalement la refermer, réfléchissant quelques instants supplémentaires.
Nathan avait parlé d’un « petit blondinet arrogant » et d’ « une honte à Salazar »… De toute évidence, il ne pouvait donc s’agir que d’un Serpentard, qui plus-est blond… Quoique, sa théorie était sérieusement mise en doute par le fait que le garde-chasse est également mentionné « une harpie masculine » - ce pour quoi, d’un point de vue personnel, Iliana avait certains doutes quand à son existence et d’un « singe décoloré » - elle n’avait jamais entendu parler d’un tel spécimen, d’ailleurs elle plaignait sérieusement l’animal qui en était victime… Remarquez, c’était sans doute une métaphore car elle doutait sérieusement que le brun nourrisse de telles envies de meurtre envers un animal – il aimait beaucoup trop les créatures pour cela ! Prise de doute, elle se tourna à nouveau vers son interlocuteur, et lança d’un ton placide, sourcils haussés :

- Ouch. Tu n’as pas l’air de beaucoup l’aimer, ce ‘petit blondinet arrogant’.

Hum, bon je vous l’accorde, cette constatation, qui plus est lancé sur un ton si placide, avait sans doute des sonorités faisant gravement penser à Luna Lovegood, mais c’est du typiquement Iliana. Après quelques minutes de silence, elle poursuivit, avec ses mêmes intonations posées :

- Mais ce n’est pas une raison pour le tuer, tu sais, euh… une harpie mal réanimée ou je ne sais quoi… Tu irais en prison ! Et pour un stupide blondinet, arrogant qui plus est… ça n’en vaut quand même pas la peine. Et puis, je suis sûre qu’il est toujours plus sympathique que les Détraqueurs, non ?

Lily et sa mauvaise mémoire, Lily et ses arguments chocs, Lily et ses répliques mémorables, Lily et son incapacité à faire dans la dentelle. Sa propre tirade lui arracha un soupir. La plupart des gens normalement constitués auraient sans aucun doute chercher à raisonner Nathaniel de but en blanc, mais elle, non. Elle insistait sur des ‘détails’ que ce dernier avait sans doute déjà mentionné de nombreuses fois dans sa tête, et pourtant, elle était convaincue de l’efficacité imparable de sa technique – peut-être par optimisme, ou par naïveté, connaissant son terrible manque de confiance en soi… Ou peut-être tout simplement dans une quête de motivation.
Après tout, en tentant de raisonner Nathaniel, elle ne s’attaquait pas à n’importe quoi. Têtu, il l’était grandement, buté même… Mais s’il y avait une seule personne capable de le faire changer d’avis actuellement, c’était sans doute Iliana, qui se sentait par conséquent investie d’une mission considérable. Oui, car le garde-chasse avait tout de même l’air on-ne-peut plus sérieux en affirmant planifier l’assassinat d’un illustre inconnu blond, étudiant apparemment chez les Serpentards. Pire encore, il avait déjà mis au point plusieurs techniques, les couchant même sur le papier… en bref, il y avait de quoi s’inquiéter pour la vie du jeune homme.
Or, Nathan ne pouvait pas tuer quelqu’un ! Il ne le pouvait pas, parce qu’il… parce qu’il n’était pas comme ça, tout bonnement. Il s’approchait presque autant d’un assassin que d’un Bisounours – ce qui, croyez-moi, ne lui correspond guère non plus – c’est pour dire ! Et puis, s’il tuait vraiment quelqu’un… Il aurait cela sur la conscience toute sa vie… et il irait à Azkaban, tout ça pour un meurtre sur un coup de tête ! Oui, bon, d’accord, un coup de tête mûrement réfléchi. Malgré tout, Lily maintenait qu’il ne pouvait pas tuer quelqu’un. Il ne le pouvait pas, et de toute manière, elle ne le laisserait pas faire. A cette pensée, elle se releva et se tourna vers lui, subitement revigorée, lui faisait comprendre d’une moue déterminée qu’elle n’était guère disposée à le laisser mettre ses plans à exécution… quitte à employer les grands moyens – et quand on connaît un peu mieux Lily, il vaut mieux s’abstenir de la pousser à de telles extrémités…


[ Embrouillé et tout qui va bien.. tant pis. (a) ]
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